Dame nature, merci !
Merci !
Pour tes messages
Inspirants et sages,
Pour ta générosité
Et ta beauté,
Pour tes couleurs chatoyantes
Et tes senteurs pétillantes.
Merci !
Pour tes murmures poétiques,
Joyeux et parfois mélancoliques,
Pour tes danses délicieusement rythmées,
Mystérieuses, gaies et endiablées.
Merci !
Pour tous ces appels silencieux
Qui surgissent au détour du chemin sinueux,
Pour ces messages cachés
Derrière chaque rocher,
Pour tes questions silencieuses
Qui de manière insidieuse
Nous éveillent à notre vraie nature
Et nous invite à l’exprimer pour améliorer notre futur.
C’est ce puissant chêne
Qui nous interpelle :
« Quelles sont donc les chaînes
Qui t’empêchent d’exprimer ton plein potentiel ? »
Ou ce gracieux mélèze
Qui nous demande :
« Cette situation te rend mal à l’aise ?
Quels sont donc les aspirations que tu truandes ? »
Et arrive ce grand hêtre
Qui nous chuchote ceci :
« Enracine-toi,
Sois droit
Capte l’énergie
Et vis pleinement ton être ! »
Puis c’est le tour de ce somptueux saule pleureur
Qui réveille, là, au fond de nous,
Les tristesses et les rancœurs
Qui nous empêchent d’exprimer notre soi,
Notre amour, notre beauté et notre joie.
Finalement, arrive le frêne
Qui nous dit avec gêne :
« Freine, freine !
As-tu vu comme tu t’agites ?
Tu pars dans tous les sens
Coupé de ta conscience
Et de la connexion à ton essence.
Stop ! C’est le moment de t’arrêter
Et de te reposer.
Mets-toi à l’écoute
De ta boussole intérieure
Et avance vers ton bonheur. »
Et soudain le regard est attiré
Par cette pierre
Toute ordinaire
Qui enfoncée dans la terre,
Cachée par un peu de mousse,
Nous dévoile son cœur.
À côté sont nichées ses sœurs
Toutes si belles et si douces,
Elles nous rappellent le sacré
De l’amour,
Toujours plus d’amour,
Pour s’expanser et se réaliser.
Puis c’est la musique de la rivière
Tantôt bruyante
Et envahissante,
Puis douce et mélodieuse
Qui, très fière,
Nous invite, cette farceuse
À ne chercher aucune réponse,
À être juste dans la confiance
Que, comme elle,
Notre sentier de vie est naturel,
Plein de justesse,
Et que sans cesse, avec allégresse
Il se dirige comme une altesse
Vers la richesse et la sagesse.
Finalement c’est le tour du vent.
Avec douceur, il nous chuchote :
« Eh ! brigand,
Où vas-tu,
Que fais-tu
Avec ta hotte
Pleine de pensées jugeantes
Et de croyances limitantes ?
Est-ce bien ton chemin ?
Est-ce la bonne réponse
Pour honorer ton essence ?
Danse et chante la vie !
Prends-la par la main
Comme une douce amie
Pour créer ton demain
Avec amour et confiance.
Merci
Dame nature
Pour tes questions
Sans censure,
Tes suggestions inspirantes
D’actions motivantes,
Pour tes messages
Plein de sagesse
Et tes caresses
Pleine de délicatesse
Merci
Pour ta générosité
Et ton authenticité,
Pour tes dons
Si goûteux et si bons.
Pourtant, là, dans mon cœur,
Parfois, j’ai peur
Peur que tu meures
Terrassée par la pollution
Et la déforestation.
Toi, ma plus grande amie,
Qui m’accompagne avec courage
Chaque jour de ma vie,
Je rêve que chaque habitant
De cette planète terre
Devienne un peu plus sage
En t’honorant et te célébrant,
En te respectant et en t’aimant,
Pour tes bienfaits et ta lumière.